
- Description
Paroles
Intro
Eh mbom…
Tu veux que la justice marche ?
Mais toi-même tu waka pas pour aller t’inscrire hein ?
Tu crois que c’est ton Djapap qui va juger les mbangados du palais ?
Tu crois que c’est ta tchong qui va lock ceux qui kill le mboa ?
Tchieeh… Tu dors hein papaa?
Couplet 1
Regarde le juge là, il fait le boss,
Mais un coup de fil, il fait couler les dossiers comme la sauce.
Il mange chez le ministre, il boit chez le DG,
Et toi, tu fais 5 ans au gnouf pour un phone volé.
Justice au bled c’est pour ceux qui ont le long bras,
Si tu cries trop fort, on te met les menottes et puis on t’écrase.
Mais petit, laisse le tchoko un peu,
Va t’inscrire voter, faut pas dire que “le pays est foutu”, hein !
Octobre deux mil vingt-cinq c’est pas jeu,
C’est pas une course de mbom, c’est le vrai feu.
Tu votes pas ? Tu donnes ta chaise au dictateur.
Tu protèges pas ton vote ? Tu donnes ta tchop au voleur.
Refrain
Le Djapap va pas redresser la justice ! (tchiii !)
La Tchong va pas redresser la justice ! (jamais !)
La Touma va pas redresser la justice ! (tu rêves ?)
C’est ta voix, ton vote, ton courage qui redressent la justice !
Couplet 2
Ils ont tournam le pays comme une part de kondré,
Chaque sept ans ils viennent mentir, distribuer les t-shirts et les pain-sardine.
Mais cette année on dosse pas,
On veut plus de djapap, on veut le vrai combat.
Toi, tu crois encore que ton buzz va sauver le Mboa ?
Pendant que les vieux pèsent les lois comme poisson au marché là.
Le vrai terrain c’est les urnes, les PV, les résultats,
Faut qu’on soit là jusqu’à la fin, pour que ça glisse pas.
Faut surveiller les urnes comme ta go,
S’ils veulent frauder, on les filme, on balance chaud !
On veut plus “on a win au calme”,
On veut le lewa pour les masses, pas pour ceux qui ont la flamme.
Refrain
Le Djapap va pas fixam le lewa ! (Heuh !)
La Tchong va pas fixam le lewa ! (Tchieh !)
La Touma va pas fixam le lewa! (Papaa !)
C’est ta voix, ton vote, ton courage qui redressent la justice !
Pont
Justice-là… elle est malade.
Elle a le palu du pouvoir, le sida du silence,
Et le rhume des juges vendus.
Mais le vaccin est simple :
Ton inscription
Ton bulletin
Ta présence au dépouillement
Et s’ils trichent… on chiba.
Outro
Y’a plus le temps pour les regrets papaaa…
Si on laisse encore ces big répé play avec nos voix,
On a signé notre propre waar.
Le tour ci, on ne joss plus.
On agit.
Description et contexte de la musique :
“Eh Mbom” est une chanson engagée, écrite dans un style percutant, rythmé, et profondément enraciné dans l’argot camerounais. Elle s’inscrit dans un contexte sociopolitique tendu, où la jeunesse, souvent frustrée et désabusée, est appelée à sortir de la passivité pour devenir actrice du changement démocratique dans son pays.
À travers un langage cru, familier et teinté d’humour amer, l’artiste interpelle directement le peuple – en particulier les jeunes – sur leur responsabilité dans le dysfonctionnement de la justice. Il dénonce une justice corrompue, manipulée par les élites politiques et économiques (“Il mange chez le ministre, il boit chez le DG”), tout en exposant le deux poids deux mesures entre les puissants et les citoyens ordinaires.
Le message principal est clair : le changement ne viendra ni du buzz sur les réseaux sociaux (djapap), ni des vices et plaisirs sexuels du quotidien (tchong, touma), mais bien de l’action citoyenne concrète : s’inscrire, voter, protéger son vote et refuser la fraude.
La chanson s’inscrit probablement dans la période préélectorale de l’élection présidentielle d’octobre 2025, appelant à la mobilisation, au réveil des consciences, et à une rupture avec la résignation collective. Le refrain martèle l’idée que seule “ta voix, ton vote, ton courage” peuvent redresser une justice malade, gangrenée par l’impunité et le clientélisme.
Style musical et artistique :
Genre : Afro-rap engagé / Slam urbain
Langue : Mélange de français et d’argot camerounais (camfranglais)
Public cible : Jeunesse urbaine africaine, particulièrement francophone
Tonalité : Rebelle, ironique, déterminée
En résumé, “Eh Mbom” n’est pas qu’une chanson : c’est un appel au sursaut collectif, une prise de conscience politique urgente, une mise en garde contre la complaisance et un hymne pour une jeunesse qui veut enfin peser dans l’histoire de son pays.
Ce n’est pas juste un son. Ce n’est pas juste un album.
C’est une arme douce, une parole libre, un souffle de justice en mélodie.
Chaque morceau que tu écoutes, que tu achètes, c’est une pierre que tu poses dans le chantier de la libération.
En l’achetant, tu ne consommes pas… tu t’engages.
Soutenir cet album, c’est dire NON au silence. C’est dire OUI à une voix forte, à un Cameroun debout.
Alors ne reste pas spectateur.
Achète le son. Prends l’album. Partage le feu.
Et si tu veux aller plus loin…
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Même un petit « ngondo » est une grande force pour pousser cette voix encore plus loin.
Le changement ne viendra pas tout seul. Il commence avec toi.
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