
- Description
Paroles
Intro
Eh diman….
Tu veux go danser? Ok.
Mais demain, c’est ton proche qu’on va pleurer.
Parce que la route a tchop un bus.
Tu veux rester en mode “je ne fais pas la politique” ?
Mais la politique est dans ta life every day.
Les trous dans la route, les cercueils à crédit
Ce n’est pas God, c’est le ngobnah.
Waaa papaaaa
Couplet 1
Les routes du pays c’est devenu les cimi,
Des familles entières partent comme poussi.
Un car, un trou, une fin brutale,
Et les ministres roulent sur l’or, normal.
Dans tous les caunam du Mboa, même galère,
Les camions couchés, les ponts c’est l’enfer.
Mais personne ne joss, personne ne mouve,
Et les p’tits regardent ça comme Netflix, smooth.
Eh free, lève-toi, tu n’es pas un nocka,
C’est ton avenir, c’est chaud comme un work.
Octobre approche, faut write ton sort,
Pas juste voter, go dodo et sortir du coin.
Faut voter, faut stay up,
Faut veiller, doser comme un vrai setup.
C’est pas leur pays, c’est notre Mboa,
Faut qu’on remette les choses en force.
Refrain
La route kill, le silence kill,
Faut qu’on pleure, faut qu’on mouve, faut qu’on killam le flou.
Djapap va pas réparer les routes,
C’est ta voix, ton vote, et tu défends ça !
Couplet 2
Le Djapap c’est doux, la jong te console,
Mais pendant ce time, ton peuple s’envole.
Touma c’est mo ! Mais revendiquer est plus mo,
On meurt pour nada tous les day.
Regarde comment on cry tous les day,
Des familles détruites sans reback au way.
Aaaaa….. Eh frère, c’est pas le show sur TikTok,
C’est la vraie street qui te libère.
Faut go voter, mais faut go surveiller,
Faut go noter, take preuve et relayer.
S’ils veulent choua, faut qu’ils fia,
On va les niè dans les yeux, time par time, tcha.
Pont
Ton vote c’est pas un game
C’est une dette que t’as envers tes parents qui souffrent,
Tes p’tits frères qui tracent à pied dans la boue…
Ta voix peut réparer ce Mboa,
Mais si tu votes et tu go nang,
T’as donné ton futur aux chouaman.
Refrain
La route kill, le silence kill,
Faut qu’on pleure, faut qu’on mouve, faut qu’on killam le flou.
Djapap va pas réparer les routes,
C’est ta voix, ton vote, et tu défends ça !
Outro
On veut plus choua les cadavres sur le goudron,
On veut plus nang pour de bon sur le goudron.
Octobre deux mil vingt-cinq, c’est pas du fun,
C’est la guerre du peuple, et les armes,
C’est ton bulletin…
Sois prêt.
Refrain
La route kill, le silence kill,
Faut qu’on pleure, faut qu’on mouve, faut qu’on killam le flou.
Djapap va pas réparer les routes,
C’est ta voix, ton vote, et tu défends ça !
Outro
On veut plus choua les cadavres sur le goudron,
On veut plus nang pour de bon sur le goudron.
Octobre deux mil vingt-cinq, c’est pas du fun,
C’est la guerre du peuple, et les armes,
C’est ton bulletin…
Sois prêt.
Description et contexte de la chanson :
“Eh Diman…” est une chanson engagée, percutante et profondément ancrée dans la réalité sociale et politique des pays africain en général et au Cameroun en particulier, mais reconnaissable à travers son argot et ses problématiques universelles. Le morceau s’inscrit dans un style urbain hybride — entre slam, rap et afro spoken word — qui allie émotion brute, dénonciation et appel à l’action.
Le titre commence de manière presque anodine, sur une question banale : “Tu veux go danser?” Mais très vite, le ton devient grave, brutal : un accident de bus, des morts sur la route, et un peuple endormi pendant que la politique détruit leur quotidien. C’est une mise en garde contre l’indifférence, le fatalisme, et surtout contre l’abstention politique.
Thèmes abordés :
L’insécurité routière
Les routes sont décrites comme des cimetières, où les trous, l’inaction et la négligence des dirigeants entraînent la mort quotidienne de citoyens. Le refrain “La route kill, le silence kill” devient un cri de ralliement.La responsabilité politique du peuple
La chanson dénonce le détachement de la population face à la politique, alors que celle-ci impacte leur vie chaque jour : infrastructures délabrées, services publics absents, inégalités criantes. Elle appelle chacun à sortir du silence, à voter, à surveiller, à revendiquer.La critique des élites
Tandis que le peuple meurt dans les nids-de-poule, les ministres roulent “sur l’or”. Les dirigeants sont appelés “chouaman”, un terme local qui souligne leur déconnexion et leur manipulation et leur prévarication.L’illusion de la distraction
Le djapap, les réseaux sociaux, la jong (le bavardage, l’alcool, la distraction), sont présentés comme des calmants temporaires, mais destructeurs à long terme. La jeunesse est invitée à quitter Netflix et TikTok pour reprendre son destin en main.L’appel au vote conscient
En ligne de mire : les élections d’octobre 2025. La chanson se veut une mobilisation citoyenne. Voter n’est pas un jeu, mais une dette envers les générations passées et futures. Le bulletin de vote est présenté comme une arme pacifique, mais puissante.
Style et langue :
La chanson est écrite dans un mélange puissant de français, d’argot camerounais (camfranglais), et de punchlines qui claquent. Ce choix de langage donne une authenticité brute au message, ancre le discours dans la rue, et touche directement la jeunesse africaine urbaine, souvent désabusée mais encore pleine d’espoir latent.
Conclusion :
“Eh Diman…” est bien plus qu’une chanson. C’est un manifeste musical. Un appel au réveil citoyen, à la prise de conscience collective, et à l’action politique dans un contexte où l’indifférence tue autant que la mauvaise gouvernance. C’est la voix d’un peuple qui ne veut plus pleurer ses morts, mais écrire son destin, bulletin à la main.
“C’est pas leur pays, c’est notre Mboa, faut qu’on remette les choses en force.”
Ce n’est pas juste un son. Ce n’est pas juste un album.
C’est une arme douce, une parole libre, un souffle de justice en mélodie.
Chaque morceau que tu écoutes, que tu achètes, c’est une pierre que tu poses dans le chantier de la libération.
En l’achetant, tu ne consommes pas… tu t’engages.
Soutenir cet album, c’est dire NON au silence. C’est dire OUI à une voix forte, à un Cameroun debout.
Alors ne reste pas spectateur.
Achète le son. Prends l’album. Partage le feu.
Et si tu veux aller plus loin…
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Même un petit « ngondo » est une grande force pour pousser cette voix encore plus loin.
Le changement ne viendra pas tout seul. Il commence avec toi.