
- Description
Paroles
Intro
Awara ! Awara !
Petit Dieu en uniforme kaki,
Tu voles les pauvres comme si c’était des bandits.
Mais le vrai voleur là…
C’est celui qui t’a donné le badge pour nack ton frère.
Couplet 1
Partout dans les villes, c’est devenu la jungle,
Mototaximan vit comme s’il joue au rumble.
Ils sortent, Awara saute sur eux,
“Tu payes pas les impôts ? Donne-moi ta moto, adieu !”
Mais le gars cherche le pain,
Il a pas de bureau, pas de chemin.
Tu lui arraches sa bécane,
Et demain, tu cries que le gars est devenu voleur!
Et les buy yam sellam du coin,
Elles aussi mangent des gifles pour un sachet de pain.
Vous cassez leurs tables, jetez leurs marchandises,
Mais vous proposez quoi ? Rien que le ravin !
Refrain
Eh, peuple du Mboa, lève-toi,
C’est en octobre qu’on va faire la loi.
Mais faut pas juste voter, faut veiller,
Parce que si tu dors, ils vont encore voler !
Le Djapap va pas faire justice,
La Jong va pas faire justice,
La Touma va pas faire justice…
Mais ta voix, ton vote, c’est ça la justice !
Couplet 2
Le gars de quartier se bat pour survivre,
Mais c’est lui qu’on matraque, c’est lui qu’on prive.
Les Awara font les cowboys,
Mais c’est le système qui les transforme en boy.
Tu veux la paix ? Go voter !
Mais go pas voter comme un mouton sans veiller.
Parce que les mêmes vont venir fitam les urnes,
Et si tu es discret, ils vont t’enfoncer ça sans vaseline.
Appelle ta remé, ton oncal, ton voisin,
Faut que tout le monde se lève comme un seul homme.
On veut plus des chouaman en cravate,
On veut des gens qui servent, pas des jouisseurs qui s’éclatent.
Refrain
Eh, peuple du Mboa, lève-toi,
C’est en octobre qu’on va faire la loi.
Mais faut pas juste voter, faut veiller,
Parce que si tu nang, ils vont encore choua !
Le Djapap va pas faire justice,
La Jong va pas faire justice,
La Touma va pas faire justice…
Mais ta voix, ton vote, c’est ça la justice !
Outro
Awara casse les gens comme des bêtes,
Mais celui qui l’envoie là, c’est lui le vrai traître.
Si on se lève pas en deux mil vingt-cinq,
On va encore pleurer 40 ans dans les mêmes wars.
Réveille ton kouwata.
Réveille ton sang.
Vote, protège, défends…
Ou alors, tais-toi à jamais.
Description et Contexte de la chanson : « Awara ! Awara ! »
Titre : Awara et mototaxi
Genre : Afro-rap engagé / Slam politique
Langue : Français mâtiné d’argot camerounais (français populaire urbain)
Thèmes : Injustice sociale, abus de pouvoir, responsabilité citoyenne, éveil politique
Description
« Awara ! Awara ! » est une chanson de protestation, un cri du cœur lancé contre les injustices quotidiennes subies par les citoyens ordinaires dans des pays africain en général et au Cameroun en particulier mais fortement inspiré du contexte camerounais. Avec un ton percutant, l’artiste dénonce les brutalités policières, les abus d’autorité de la polic municipale (représentés par le terme “Awara”, un surnom péjoratif pour désigner les agents de communes en uniforme kaki), et l’hypocrisie d’un système qui opprime les plus faibles pendant que les vrais coupables restent intouchables.
Le refrain agit comme un appel à la conscience collective : il invite le « peuple du Mboa » (peuple du pays, de la nation, peuple du Cameroun) à se réveiller, à voter avec responsabilité, et surtout à rester vigilant après les élections. Il déconstruit aussi l’illusion selon laquelle la justice viendrait de forces extérieures ou mystiques (Djapap, Jong, Touma – symboles de la distraction, de l’alcoolisme, de plaisir sexuel), et affirme que seule la voix du peuple, à travers un vote conscient et surveillé, peut faire changer les choses.
Structure et Style
La chanson se divise en deux couplets puissants encadrés par un refrain accrocheur et militant, le tout clôturé par un outro très marquant qui pose un ultimatum : soit on agit, soit on se condamne à l’éternelle souffrance.
Le style mélange slam, rap et poésie urbaine, avec un rythme incisif et des rimes riches d’émotions et de vérités sociales. L’usage d’un argot familier rend les paroles accessibles au peuple tout en les ancrant dans une réalité authentique.
Contexte sociopolitique
Cette chanson s’inscrit dans un climat pré-électoral, probablement avant les élections de 2025. Elle parle à une jeunesse frustrée, à un peuple épuisé par des décennies de stagnation, d’abus d’autorité et de promesses politiques non tenues. Elle évoque la nécessité de dépasser le simple acte de voter pour entrer dans une logique de vigilance démocratique, où chaque citoyen devient acteur et gardien du changement.
« Awara ! Awara ! » reflète aussi la dynamique d’un continent africain où la jeunesse, de plus en plus politisée et connectée, cherche à renverser l’ordre établi sans sombrer dans le chaos. L’artiste incarne un rôle de conscience, de catalyseur, et de guide vers un éveil populaire.
Conclusion
« Awara ! Awara ! » est plus qu’une chanson. C’est un manifeste populaire, un miroir tendu à un peuple qui souffre et un message clair lancé à ceux qui détiennent le pouvoir : le temps du silence est révolu.
La voix de la rue veut devenir la voix des urnes. Et cette fois, elle veut veiller.
Ce n’est pas juste un son. Ce n’est pas juste un album.
C’est une arme douce, une parole libre, un souffle de justice en mélodie.
Chaque morceau que tu écoutes, que tu achètes, c’est une pierre que tu poses dans le chantier de la libération.
En l’achetant, tu ne consommes pas… tu t’engages.
Soutenir cet album, c’est dire NON au silence. C’est dire OUI à une voix forte, à un Cameroun debout.
Alors ne reste pas spectateur.
Achète le son. Prends l’album. Partage le feu.
Et si tu veux aller plus loin…
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Même un petit « ngondo » est une grande force pour pousser cette voix encore plus loin.
Le changement ne viendra pas tout seul. Il commence avec toi.