
- Description
Paroles
Intro
Yeah…
Ces faux borbor qui mangent pendant que le peuple war
Pour les têtes haut placées qui font les poches basses
Le peuple a tout vu, il va djoss sans choua sa retraite
Car trop c’est trop, le silence est devenu menace
Couplet 1
Le gars censé build l’hôpital
Il tchop tout seul, il fait brutal
Pas de lit, pas de médoc, zéro local
Les gens die pendant que lui fait le royal
Refrain
Au Mboa, on le call un brouteur de life
Officiellement un criminel actif
Comment les appel ton dans ton pays, là où tu vis ?
Couplet 2
Le ministre du scolaire monte ses propres colles
Pendant que les petits s’asseyent à meme le sol
Pas de banc, pas de toit, que des bémols
Mais ses mouna lisent au calme sous parasol
Refrain
Au Mboa, on le call un ndemeur d’avenir
Officiellement un saboteur d’empire
Comment les appel ton dans ton pays, là où tu vis ?
Couplet 3
Le gars des routes vend même le goudron
Le pont tombe, mais lui fait pop le champ comme un baron
Zéro canal, les eaux dansent comme un son
Mais son 4×4 fly même sur cratère genre avion
Refrain
Au Mboa, on le call un tchopeur de route
Officiellement un bousilleur du redoute
Comment les appel ton dans ton pays, là où tu vis ?
Couplet 4
Le flic te tcha, juste pour le tchorkor
Le juge niang les peines comme des vendeurs au market
Les riches dorment bien même s’ils foutent le bordel
Mais le pauvre buy strong pour une orange volée au super
Refrain
Au Mboa, on le call un faux gniè
Officiellement un faussaire de paix
Comment les appel ton dans ton pays, là où tu vis ?
Couplet 5
Le prési depuis plus de 4 feuilles au siège
Il vend les rêves, mais installe que les pièges
Il blinde sa mifa, nous donne la dalle en bref
Et si tu parles fort, Abraham vient en chef
Refrain
Au Mboa, on le call le répé ndogfaouh’
Officiellement le bourreau du peuple tout court
Comment les appel ton dans ton pays, là où tu vis ?
Couplet 6
Fonction publique, c’est devenu boutique
Pour un pépa, faut buy avec tactique
La secrétaire te niè, joue les chic
Mais son taff, c’est tamponner plastique
Le chef de bureau fait magouille sur facture
Il modifie tout, et cache les structures
Refrain
Au Mboa, on le call boss du tchorkor
Officiellement un requin de procédure
Comment les appel ton dans ton pays, là où tu vis ?
Outro
On les appelle comment hein ?
Ceux qui ont volé nos routes, nos écoles, nos hôpitaux…
Ceux qui dorment pendant que le peuple pleure ses enfants ?
Dis-moi, on les call comment dans ton pays, là où tu vis ?
Chez nous au Mboa, ce sont les tchakalayeurs de life
Mais le futur arrive…
Et le peuple, lui, n’a pas prévu de choua sa retraite.
Fade to End
Dis-moi, Comment les appel ton dans ton pays, là où tu vis ?
Chez nous au Mboa, ce sont les tchakalayeurs de life
Mais le futur arrive…
Et le peuple, lui, n’a pas prévu de choua sa retraite.
Description de la musique et contexte
“Tchakalayeurs de Life” est un brûlot musical engagé, chanté avec une verve rageuse mêlant argot camerounais (notamment du Mboa) et français populaire. Ce morceau dénonce frontalement la corruption systémique et le pillage des ressources publiques par les élites politiques, administratives et économiques d’un pays africain — volontairement non nommé, pour souligner son universalité.
La musique commence par un cri du cœur :
“Yeah… Ces faux borbor qui mangent pendant que le peuple war”
Dès l’intro, le ton est donné : le contraste est brutal entre la jouissance insolente de quelques privilégiés et la souffrance généralisée du peuple. Le refrain martèle une question provocatrice :
“Comment les appel ton dans ton pays, là où tu vis ?”
Cela fait de la chanson un miroir tendu à toutes les sociétés où règnent les injustices similaires, bien au-delà des frontières du Mboa (Cameroun)
Structure et progression
Chaque couplet pointe un domaine spécifique gangrené par la corruption :
La santé : Hôpitaux inexistants, fonds détournés.
L’éducation : Écoles délabrées pour le peuple, luxe privé pour les enfants de ministres.
Les infrastructures : Routes et ponts qui s’effondrent, pendant que les responsables trinquent au champagne.
La justice et la police : Répression des pauvres, impunité des puissants.
Le pouvoir politique : Un président éternel qui nourrit ses proches et affame la nation.
L’administration publique : Bureaucratie gangrenée, corruption normalisée.
Chaque refrain revient avec une nouvelle appellation sarcastique :
“brouteur de life”, “ndemeur d’avenir”, “tchopeur de route”, “faux gniè”, “répé ndogfaouh’”, “boss du tchorkor”…
Ces surnoms populaires illustrent l’ironie populaire face à des figures devenues presque caricaturales.
Contexte sociopolitique
La chanson s’inscrit dans une tradition musicale africaine de protestation sociale, à la manière de Fela Kuti ou Tiken Jah Fakoly. Mais ici, le ton est encore plus urbain, moderne et désabusé — ancré dans la réalité crue des jeunes des villes africaines, confrontés à un quotidien violent, injuste et corrompu. Le Mboa (terme argotique pour “pays natal le Cameroun”) symbolise toutes les nations dont les peuples souffrent en silence.
La chanson reflète la frustration d’une jeunesse éveillée, connectée, qui ne croit plus aux discours politiques et qui prépare un changement profond. Elle fait le lien entre le désespoir actuel et une promesse d’action à venir :
“Mais le futur arrive… Et le peuple, lui, n’a pas prévu de choua sa retraite.”
Conclusion
“Tchakalayeurs de Life” est une chanson coup de poing, à la fois cri de douleur et acte de rébellion. Avec une plume acérée, du rythme, de l’ironie, et une conscience politique aiguisée, elle interpelle chacun :
« Et toi, dans ton pays, comment les appelle-t-on ? »
C’est un appel universel à la lucidité, à l’éveil et à la résistance.
Ce n’est pas juste un son. Ce n’est pas juste un album.
C’est une arme douce, une parole libre, un souffle de justice en mélodie.
Chaque morceau que tu écoutes, que tu achètes, c’est une pierre que tu poses dans le chantier de la libération.
En l’achetant, tu ne consommes pas… tu t’engages.
Soutenir cet album, c’est dire NON au silence. C’est dire OUI à une voix forte, à un Cameroun debout.
Alors ne reste pas spectateur.
Achète le son. Prends l’album. Partage le feu.
Et si tu veux aller plus loin…
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Même un petit « ngondo » est une grande force pour pousser cette voix encore plus loin.
Le changement ne viendra pas tout seul. Il commence avec toi.